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On les voit partout, elles sont portées par une large communauté de joueurs, mais que sait-on vraiment des ceintures Skimp ? Retour sur un produit innovant comme sur une aventure étonnante.
L’histoire de Skimp a commencé de façon assez simple, lors d’un contrôle de sécurité à l’aéroport de Francfort. Charles-Henri Brossette, son créateur, venait d’oublier la coûteuse ceinture en cuir qu’il venait de s’offrir après l’avoir ôtée pour passer le portique de détection. Dans l’avion, il se jure de créer une ceinture qu’il ne faudrait pas enlever : l’acte de naissance de Skimp venait de s’écrire. Sa devise : « au revoir les bips et le temps perdu à se rhabiller ».
Lancée en 2009, la marque à la ceinture sans métal a pris un réel envol à compter de 2016, avec la redéfinition des packagings et une véritable expansion internationale. Présent aujourd’hui dans toute l’Europe de l’Ouest hormis l’Allemagne, Skimp est distribuée au Japon, mais aussi en Colombie, aux États-Unis et au Canada.
Outre les ceintures qui représentent 90% de son activité, la marque propose aussi de la bagagerie, des housses pour ordinateur, des sacs à dos étanches et en matière recyclée à la pointe de la mode, mais aussi des surchaussures, elles aussi inventées après une histoire vécue en scooter un jour de pluie.
Comment un tel succès s’est-il construit ? D’abord avec une matière plastique thermoformable créée sur mesure en matière recyclée et recyclable. Ensuite, avec une volonté claire de rendre la vente simple aux distributeurs : de beaux présentoirs, une taille unique, des couleurs attrayantes, et un prix de vente contenu depuis 10 ans : 29 euros pour les versions simples, 39 euros pour les versions imprimées. Un budget raisonné pour s’en offrir plusieurs et accorder sa ceinture à sa tenue.
La marque est nativement présente dans les golfs (200 pro shops), mais aussi en bien d’autres sports de plein air : équitation, chasse, mais aussi voile et ski, puisqu’aucun élément n’est en métal et ne rouillera. Skimp n’est donc pas une marque purement golfique mais multisport et même urbaine, ses ceintures pouvant aussi se porter à la ville.
Ses équipes, implantées à Villeurbanne, près de Lyon, ne se sont pas arrêtées en si bon chemin. Après deux ans de développement, elles ont présenté leur prochain succès : la personnalisation de ceintures. Elle représente aujourd’hui une progression qui atteint 50% du chiffre d’affaires de la société. Un succès qui n’est pas sans raison : à partir de 30 pièces commandées, il est possible d’obtenir, en quinze jours, une ceinture personnalisée à ses couleurs, mais aussi à son design, pour un prix unitaire contenu à seulement 18 euros hors taxes. Skimp propose même d’assister ses clients dans le design final de la ceinture. L’École de Ski Français, des groupes de distribution automobile ainsi que des golfs en ont ainsi commandé pour habiller leurs équipes. On peut aussi en trouver sur des expositions thématiques, dans des musées par exemple, dans la boutique du club de rugby lyonnais, ou en ligne chez le créateur Hubert Privé.
Un concept très réussi, Made in France et dont le travail de personnalisation est fait dans un atelier social solidaire. Qui plus est, en tant que client particulier, si la ceinture est abimée ou déformée après plusieurs usages, il est possible de la renvoyer pour recyclage chez Skimp, qui adressera en retour un bon d’achat de 25%. Même démarche avec la boucle de ceinture : dans l’hypothèse peu probable où elle se casserait, Skimp en retournera une nouvelle à ses frais. Autant d’efforts de service client rares à ce niveau de prix.
Charles-Henri Brossette travaille déjà sur plusieurs nouveaux concepts, dont la ceinture la plus légère du monde, d’aspect alcantara ou daim, en mousse surpiquée, légère comme une plume. Cette nouveauté devrait être présentée après l’été. Elle sera disponible dans quelques coloris classiques pour la ville, et dans des teintes plus « fun » pour le sport, véritable signature de la marque. Seconde nouveauté en approche, une casquette personnalisable dont la face avant est en velcro (sans pour autant être d’un autre coloris), ce qui permettra de « badger » sa casquette avec le patch de son club favori, de son entreprise, etc. Sans attendre les européennes au mois de juin, votons Skimp !
Texte : Marc Guilioli - https://www.calameo.com/read/006963019efae5ac6aa50
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